Le corps est l’un des 3 piliers que la sophrologie aborde, en harmonie avec les 2 autres, émotion et esprit.

Notre rapport au corps est éminemment complexe. Il se construit progressivement, au gré de nos rapports avec les différents environnements (social, familial, alimentaire, matériel…) qui jalonnent notre vie.

A l’heure ou l’image du corps est prépondérante et est affichée sur papier glacier de manière parfaite, il devient malgré tout un corps d’emprunt. Un corps de location qui devrait nous emmener d’un point A (début de vie) à un point B (fin de vie) sans encombres ni failles, un corps de location que l’on pourrait garer n’importe où, que l’on pourrait nourir avec n’importe quel carburant, sans même une attention, sans même un remerciement.

Jacques Salomé, écrivain et psychosociologue, lui a écrit une lettre très touchante :

Bonjour mon corps,

C’est à toi que je veux dire aujourd’hui combien
je te remercie de m’avoir accompagné
si longtemps sur les chemins de ma vie.

Je ne t’ai pas accordé l’intérêt, l’affection ou plus
simplement le respect que tu mérites.
Souvent, je t’ai même maltraité, matraqué de
reproches violents, ignoré par des regards
indifférents, rejeté avec des silences pleins de doutes.

Tu es le compagnon dont j’ai le plus abusé, que j’ai le plus trahi.
Et aujourd’hui, au mi-temps de ma vie, un peu ému,
je te redécouvre avec tes cicatrices secrètes, avec
tes lassitudes, avec tes émerveillements et tes possibilités.

Je me surprends, surprends à t’aimer, mon corps,
avec des envies de te câliner, de te choyer ou te donner du bon.
J’ai envie de te faire des cadeaux uniques, de dessiner
des fleurs et des rivières sur ta peau, de t’offrir du Mozart,
de te donner les rayons du soleil et de t’introduire aux rêves des étoiles.
Tout cela à la fois dans l’abondance et le plaisir.

Mon corps, je te suis fidèle.
Oh, non pas malgré moi, mais dans l’acceptation profonde de ton amour.
Oui, j’ai découvert que tu m’aimais, mon corps.
Que tu prenais soins de moi, que tu respectais ma présence.

Combien de violences as-tu affrontées pour me laisser naître,
pour me laisser être, pour me laisser grandir avec toi !
Combien d’accidents as-tu traversés pour me sauver la vie !

Mon corps, maintenant que je t’ai rencontré, je ne te lâcherai plus.
Nous irons jusqu’au bout de notre vie commune….
Et quoi qu’il arrive, nous vieillirons ensemble.

– Jacques Salomé

Peut-être pourrions-nous lui porter un nouveau regard ?

Caroline Pont-Ziegelmeyer

Sophrologue

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